La peinture de Monika Cicolella explore les liens invisibles qui unissent l’être humain à son environnement, aux autres, à lui-même et à l’univers. Face à un monde saturé de connexions numériques, elle interroge : à quoi sommes-nous réellement connectés ?
Ses séries — Interconnexion, Énergie des Arbres, Lumière Intérieure ou Shanghai Memories — incarnent cette quête de lien et d’équilibre. Elles naissent de moments d’émotion pure : une lumière, une rencontre, un arbre, un instant suspendu.
Le travail de Monika Cicolella se situe à la croisée des traditions artistiques orientales et occidentales. Elle intègre à sa peinture les principes de la calligraphie et de la peinture à l’encre chinoise — la respiration, la fluidité du geste, la trace du pinceau — auxquels elle associe une liberté chromatique et une énergie empruntées à la peinture moderne européenne.
Ses compositions, souvent construites autour du vide et du mouvement, vibrent de couleurs et de lumière. Elle cite parmi ses influences Marc Chagall, Raoul Dufy, Joan Miró et Nicolas de Staël. Fidèle à une démarche respectueuse de la nature, elle privilégie des matériaux simples et authentiques : encre, papier, bois, fusain, pigments naturels ou porcelaine.
Sa démarche s’enrichit également de ses lectures philosophiques, notamment des écrits du sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa. Le concept de résonance — cette manière d’entrer en relation vivante avec le monde, de répondre à son appel plutôt que de le dominer — résonne profondément dans son travail. Ses peintures cherchent à traduire cette expérience sensible : une vibration, un dialogue silencieux entre le vivant et l’humain, entre le geste et la matière.
Dans sa recherche de sens et d’harmonie, Monika aime se rendre dans des lieux habités par des artistes, des écrivains ou des penseurs — tels que les maisons de Renoir à Cagnes-sur-Mer, de George Sand à Nohant, de Monet à Giverny, de Voltaire à Ferney-Voltaire, de Colette à Saint-Sauveur, ou encore de Charlie Chaplin à Vevey. Ces lieux, porteurs d’une mémoire créative et d’une énergie subtile, nourrissent son imaginaire et sa réflexion sur la continuité entre nature, création et humanité.
Engagée dans une démarche de partage et de transmission, Monika conçoit l’art comme un langage universel et un espace de rencontre. Elle développe des projets artistiques à vocation sociale et éducative : ateliers pour enfants autour des émotions et de la découverte des cultures, expositions et conférences dans les EHPAD de la Croix-Rouge Française pour favoriser le bien-être des résidents, ou encore projets interculturels réalisés dans les écoles lors de la crise migratoire. Ces actions traduisent sa conviction que l’art peut soigner, relier et humaniser.
En mêlant spiritualité, poésie, engagement et observation du vivant, Monika Cicolella invite le spectateur à ralentir, à ressentir et à retrouver son propre rythme intérieur. Son art devient un espace de résonance et de reconnexion — entre cultures, entre générations, entre mondes visibles et invisibles.
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